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5 solutions naturelles contre la constipation chez l’enfant

La constipation – ce mot, rien qu’à l’évoquer, sème souvent l’inquiétude chez de nombreux parents. Qui n’a jamais scruté anxieusement la couche d’un bambin ou observé avec appréhension un enfant bouder les toilettes ? Pourtant, ce souci, bien que répandu, n’est pas une fatalité. Certains signaux, comme les selles dures, une mine contrariée ou un refus net de s’asseoir sur le pot, doivent cependant inviter à réagir rapidement. Bonne nouvelle, il existe de nombreuses solutions naturelles, assez simples à mettre en place, qui facilitent vraiment la vie de toute la famille. L’objectif est clair : aider votre enfant à retrouver un transit confortable et à éviter que l’épreuve des selles ne devienne un combat quotidien.

Identifier les symptômes : Quand faut-il s’inquiéter ?

Comment repérer la constipation chez l’enfant ? Certains indices ne mentent pas : selles espacées, très dures ou douloureuses à évacuer, agitation inhabituelle, ventre qui semble ballonné, voire perte d’appétit soudaine. Un changement d’humeur radical, de ces petits pleurs incompréhensibles ou même de la réticence face à la nourriture peuvent être des signaux d’alerte. Chez certains, c’est la peur d’aller aux toilettes ou l’envie de se retenir qui peut tout déclencher. Il convient alors d’agir vite. Si la gêne s’accentue, si du sang apparaît ou si un épisode de coliques surgit sans prévenir, mieux vaut s’entourer d’un regard médical.

Par ailleurs, il est intéressant de noter – parfois, des coliques du nourrisson coïncident avec un transit paresseux. Ce type de cas, rare mais réel, explique à quel point la surveillance des selles et de l’humeur de l’enfant reste précieuse pour les parents.

Comprendre les causes de la constipation

Pourquoi certains enfants souffrent-ils de constipation ? Beaucoup de raisons l’expliquent : un manque d’eau évident, des repas pas assez riches en fibres, une alimentation parfois dominée par des féculents ou des sucreries, une routine bouleversée (entrée à la crèche, vacances, stress soudain…). Il arrive également que l’activité physique malmenée se répercute sur le rythme des selles. À cela s’ajoute le facteur émotionnel : un changement dans la famille, une contrariété, tout peut jouer sur le ventre de l’enfant. Même l’habitude de se retenir à l’école ou chez la nounou finit par déclencher la fameuse spirale du « non, je n’ai pas envie ». Or, ce sont ces situations répétées qui mènent souvent à la constipation.
Certains parents évoquent une période charnière : passage aux laits infantiles, diversification ou apprentissage de la propreté. Là encore, le tube digestif de l’enfant doit s’adapter. S’il n’y parvient pas tout de suite, il ne faut pas s’inquiéter, mais rester attentif et bienveillant.

Solution n°1 : Hydratez votre enfant correctement

Parfois, la solution la plus évidente est la plus négligée. L’apport en eau conditionne directement le confort intestinal. À force de courir, s’amuser, parler ou bouder, un enfant oublie très fréquemment de boire. Comment pallier cela dans la vraie vie ? C’est là que des astuces simples s’avèrent utiles :

  • Renouvelez l’eau régulièrement et déposez la gourde ou le biberon toujours à portée de vue. Un bouchon coloré, une paille amusante peuvent transformer l’hydratation en « moment plaisir ».
  • Misez sur des aliments gorgés d’eau tels que la pastèque, la courgette ou le melon, surtout lors des repas d’été.
  • Pour varier, proposez occasionnellement des infusions légères, ou diluez légèrement un jus de fruit sans excès de sucre. L’alternative doit toujours présenter une composition adaptée à l’âge de l’enfant.

Conseil issu de l’expérience : il peut être utile d’ajouter un rappel sur le téléphone ou d’inventer un petit jeu autour de la prise d’eau. Oublier ce basique conduit trop souvent à des désagréments facilement évitables.

Solution n°2 : Intégrez les fibres dans l’alimentation

Les fibres, discrètes mais tellement utiles ! Sans elles, les selles stagnent et durcissent rapidement. Intégrer les bons aliments dans l’assiette permet de voir la différence en quelques jours. Quelques incontournables :

  • Des fruits variés : pommes (avec la peau, bien lavée), prunes, kiwis, oranges.
  • Des légumes cuits à la vapeur : fleurettes de brocolis, tranches de courgette, rondelles de carottes.
  • Des céréales authentiques : riz complet, flocons d’avoine au petit-déjeuner ou pain semi-complet.

La star dans l’assiette

Impossible de ne pas évoquer le pruneau, véritable référence en cas de transit paresseux. Certains enfants l’adorent dès la première bouchée, d’autres l’adoptent progressivement en compote, trempé dans un peu d’eau, ou même glissé dans un mélange de fruits de saison. Pensez aussi au kiwi, qui remporte généralement un franc succès auprès des plus jeunes grâce à sa texture. Associer plusieurs fruits au fil de la semaine permet d’accoutumer l’enfant à cette nouvelle routine alimentaire.

Solution n°3 : Le pouvoir de l’activité physique

Manque d’activité physique = intestin en mode « ralenti ». Et cela se vérifie très souvent ! La multiplication des écrans, la routine scolaire ou le mauvais temps tendent à figer les enfants sur place. Or, le mouvement facilite naturellement la progression des selles dans le côlon. Quelques pistes simples :

  • Sorties à vélo, promenade à pied, jeu de ballon dans le salon quand il pleut, escalier préféré transformé en terrain de jeu.
  • Invitez vos enfants à sauter, grimper, courir. Les jeux spontanés stimulent la motricité, presque sans qu’ils s’en aperçoivent.
  • Même à la maison, organiser des séances de danse improvisées ou inventer des parcours de motricité créatifs aide réellement.

Et si votre enfant est encore un nourrisson ?

Pour les plus jeunes, parfois même incapables de se tourner seuls, quelques mouvements doux mais efficaces peuvent soulager : faire « pédaler » les jambes (le fameux mouvement de bicyclette sur le dos), masser la plante des pieds ou simplement offrir un moment de portage rythmé. D’expérience, beaucoup de parents confient que ces gestes réguliers, même deux à trois fois par jour lors des périodes difficiles, apportent un grand soulagement. Sans excès bien sûr, et toujours sur avis professionnel avant de bousculer la routine alimentaire du nourrisson.

Solution n°4 : Les massages pour apaiser

Simple, économique, parfois un brin magique : le massage du ventre. Un peu d’huile végétale douce dans la paume, des gestes ronds autour du nombril dans le sens des aiguilles d’une montre… Le geste rassure et détend autant qu’il stimule la digestion. Prendre le temps de respirer, se concentrer sur l’enfant et transformer ce moment en rituel bien-être lui permet d’associer soin et tendresse. Certains parents partagent même avoir créé un rituel du soir pendant les périodes délicates, ce qui rassérène autant l’enfant que l’adulte.

Solution n°5 : Les plantes au service du transit

La nature regorge de ressources. Il existe plusieurs herbes et plantes douces, sollicitées depuis des générations, pour aider à rappeler à l’ordre un système digestif un peu flemmard : camomille en tisane, fenouil en infusion légère. Pour les plus petits, prudence tout de même : toujours demander un avis médical avant d’introduire systématiquement ce genre de solutions. À partir de trois ans environ, l’expérience montre que certaines infusions soulagent vite, à condition d’adapter la quantité et la concentration.

Les erreurs courantes : Ce qu’il faut éviter

Certains gestes desservent malgré eux les efforts faits au quotidien :

  • Forcer un aliment impopulaire sous prétexte qu’il « fait du bien » risque de braquer l’enfant ; mieux vaut chercher ensemble ce qu’il aime dans la liste des aliments propices au transit.
  • Faire l’impasse sur l’hydratation – souvent, boire passe à la trappe au cœur du quotidien.
  • Laisser traîner un ralentissement du transit sans agir précocement. Plus on temporise, plus c’est laborieux à rétablir.

Un conseil souvent oublié : la régularité et l’écoute sont vos meilleurs alliés. Mieux vaut proposer le pot dans la bonne humeur plutôt que d’imposer un rythme.

Quand consulter un médecin ?

Il arrive que malgré l’application rigoureuse des bonnes pratiques, tout ne rentre pas dans l’ordre. Selles très dures, évacuation espacée et difficile à supporter, apparition de traces de sang ou perte d’appétit persistante… Ce sont autant de signaux à prendre très au sérieux. Dans ces situations, pas d’hésitation : le professionnel de santé est l’interlocuteur privilégié. Lui seul peut apporter un diagnostic sûr, vérifier l’absence de pathologie ou d’intolérance et, si nécessaire, recommander un traitement temporaire ou un rééquilibrage alimentaire plus pointu.

Instaurer de bonnes habitudes au quotidien

En résumé, miser sur la régularité paie presque à chaque fois : alimentation diversifiée, hydratation adaptée, mouvements au gré des envies et massages réconfortants… Le secret réside aussi dans la patience. Les enfants ont besoin de se sentir écoutés et non pressurisés autour de ce sujet délicat. Quelques astuces supplémentaires éprouvées au fil des années :

  • Créer un « jeu des toilettes » où l’enfant gagne en autonomie sans pression.
  • Valoriser la réussite sans jamais se moquer de l’échec, même lors d’accidents.
  • Installer une routine rassurante, en gardant à l’esprit que chaque progression, même minime, mérite d’être saluée.

Ainsi, jour après jour, tout se met progressivement en place pour retrouver une vie de famille plus sereine et sortir du cercle vicieux de la constipation infantile.

Sources :

  • ameli.fr
  • passeportsante.net
  • mpedia.fr
  • doctissimo.fr
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Quelques mots sur l'autrice

Je suis Camille, passionnée d'écriture et de voyages, vivant à Lyon. Après des études en communication et une carrière dans l'édition, j'ai créé Famille Magazine pour partager conseils et témoignages sur la vie familiale. J'espère que ce blog vous inspirera et vous apportera des ressources utiles au quotidien.